Mes tableaux sont conçus sur ordinateur, stockés dans des fichiers électroniques puis dessinés par des imprimantes dans des entreprises équipées en reprographie de haute qualité. Cependant je reproduis rarement une œuvre. Quand, pour diverses raisons, celà m'arrive, je m'en tiens à quelques exemplaires tout au plus.
Je pars de photographies du réel dont la diversité, le désordre ou la perfection parfois fractale m’enchantent. Architectures, usines, machines, paysages fabuleux ou improbables, personnages et foules, créations d’artistes, machines, animaux, ambiances nocturnes, tout est source d’émotion et prétexte à «dessin». Je pars de photographies, le plus souvent les miennes. Mais vous en trouverez d'autres, d'amis, complices de bons moments ou experts dans divers domaines.
Je déstructure progressivement ces images de départ pour en retirer la matérialité objective et ne laisser, si possible, qu’une atmosphère, l’essence de l’émotion du moment.
L’idéal est de parvenir à des résultats totalement abstraits.
Cependant l’émotion alliée à la nécessité de produire un objet inattendu mais esthétique se concertent à mon insu pour imposer des contraintes qui interrompent à un moment donné le processus de déstructuration. Il ne me reste alors qu’à négocier quelques détails pour fixer l’équilibre graphique et chromatique du résultat.
Imaginez que la ou les photographies de départ sont une ville ancienne dans le désert, que je suis le temps qui détruit inexorablement ce qui fut et que vous, vous êtes le voyageur ou l’archéologue qui essaie de décoder les ruines qu’il a devant lui. Il m’appartient de travailler de façon à ce que vous ayez envie d'interroger cet endroit. Merci d’avoir lu jusqu’ici.
Teorg Maelbergs
Fin de la page Introduction.